Nous avons le pouvoir d'agir pour stopper cette société du jetable
Crédit photo: Naja Bertold Jensen
Aujourd’hui le plastique nous entoure. Etant à usage unique, il est devenu habituel pour nous de le jeter continuellement. Plus de 9 milliards de tonnes auraient ainsi été produites en l’espace de 65 ans selon un rapport de l’ONU. Nous sommes actuellement à une production de plus de 400 millions de tonnes par an et que dire des 619 millions prévus dans 10 ans ! Cela fait beaucoup… mais qu’est-ce que cela signifie réellement ? Comment cela impacte-t-il de manière évidente l’environnement ?
En 2016, on évaluait à un tiers les déchets plastiques se retrouvant dans la nature. Et le recyclage alors ? Même s’il fait des progrès, seulement 10% des 9 milliards de déchets jamais produits auraient été recyclés. C’est environ 12% pour les déchets incinérés, qui libèrent d’ailleurs par ce processus des substances nocives et émettent du CO2. Une très grande partie du plastique produit se retrouve donc aujourd’hui dans des décharges ouvertes, dans la nature comme dans les océans une fois utilisée. Et cela ne touche pas uniquement les pays et océans éloignés de la France : bien que la mer méditerranée représente uniquement 1% des eaux mondiales, on y retrouve 7% des microplastiques totaux des mers et océans. Si rien ne change, il y aura d’ici 30 ans plus de déchets plastiques que de poissons en volume dans les océans !
En effet, la plupart de ces déchets ne sont pas biodégradables, se décomposent lentement en plus petits fragments et contaminent sols et eaux en y infiltrant des produits chimiques nocifs. Les bouteilles plastiques mettent ainsi entre 100 et 1000 ans à se décomposer. De nouveaux continents se forment, mais composés uniquement de ces objets que nous utilisons tous les jours … Transportés par les égouts, fleuves et courants, ils ont contribué à former un « 7ème continent » dont la taille est 3 à 6 fois supérieure à celle de la France…
Or, au niveau de la biodiversité, cette pollution a d’importantes conséquences sur la faune, puisque celle-ci ingère quotidiennement des « microplastiques » de moins de 5 millimètres, se blesse avec les objets de plus grosse taille, s’étouffe avec des sachets plastiques et avec les masques que nous mettons chaque jour. Selon un rapport WWF (une ONG vouée à la protection de l’environnement et au développement durable), plus de 270 espèces différentes auraient été recensés comme ayant été blessés par ces différents types d’objets parmi lesquels des mammifères, des reptiles, des oiseaux et des poissons. De plus, ces déchets détruisent leur habitat. Quand est-ce qu’ils détruiront celui de l’Homme ?
Le plastique que nous produisons affecte déjà des écosystèmes entiers, mais par ce biais, il infecte également l’Homme. Chaque jour, nous pouvons ainsi être amené à absorber ces microplastiques ingérés précédemment par les animaux. De plus, notre planète est composée de ressources limitées. Nous ne pouvons pas continuer à produire quelque chose pour le jeter immédiatement. A mettre nos déchets là où nous ne sommes pas. A sacrifier notre faune et notre flore au lieu de changer nos comportements.
Crédit photo: Antoine Giret
Nous ne devons pas seulement être acteurs mais moteurs de ce changement. Chacun de nous a le pouvoir de modifier la façon dont nous utilisons et éliminons les plastiques. Nous avons la possibilité d’en réduire son utilisation. Ce sont les petites actions de chacun qui le permettront. Les bouteilles plastiques nous sont-elles vraiment indispensables ? Ne pouvons-nous pas nous en passer ? Le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas. Chacun a son rôle à jouer afin de réduire la pollution plastique et de préserver la biodiversité. Qu’attendons-nous ?
T.V.D
コメント